Sécurités et précautions

Négliger l’équipement de sécurité pour des raisons économiques ou des raisons
de prétention semble un mauvais choix car des accidents dus à ces négligences peuvent coûter fort cher ou ridiculiser leur auteur et entacher leur renommée. La coulée nécessite toute l’attention du bronzier. D’une façon générale il vaut mieux éviter de travailler fatigué ou en mauvaise forme. Pour la fusion du bronze il faut particulièrement être frais et dispos. Sinon les risques d’accidents augmentent et c’est d’autant plus dangereux pour les personnes et néfaste pour le matériel. Des heures de travail peuvent être perdues pour toutes ces attitudes prises à la légère.
Petites sculptures petits problèmes, grandes sculptures grands problèmes disait le maître bronzier africain. A son instar disons petits creusets petits problèmes, grands creusets grands problèmes. Nous préconisons de débuter la fonderie avec des creusets de 6 à 8 points* (8 à 10 kg de bronze). C’est déjà une belle performance de maîtriser cette quantité de métal liquide et d’en faire des sculptures dont rien n’est à redire au point de vue technique et esthétique, si ce n’est du bien. Ne pas oublier les creusets n’aiment pas chocs thermiques et mécaniques.
Le moteur de l’écoulement du bronze est la gravitation, le métal tombe dans les moules. A leurs points bas des forces gigantesques s’y développent. Il est sage de renforcer cette partie en mettant le banko bien épais à ces endroits.
Certains moules sont peu stables au moment de la coulée. Une autre sagesse est de les stabiliser quand on met le banko en fabriquant un ou des pieds (banko pied).
Si nous avons cuit nos moules quelques temps avant la coulée et que nous ne sommes pas sûrs de leur propreté intérieure, un rinçage à l’eau est possible, si ensuite on les réchauffe progressivement et en douceur pour les amener à leur deuxième cuisson.

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