Avant de commencer le moulage
Avant de commencer le moulage
de la sculpture en cire, il est préférable dimaginer le
chemin que le métal liquide prendra au moment de la coulée,
surtout quand on débute dans la pratique du banko. Des questions doivent
avoir leur réponse avant de commencer:
Par où rentre le métal?
Comment se remplit le moule?
Faut-il mettre des évents?
Y a-t-il des masses de métal?
Tout dabord, il faut imaginer le moule terminé et cuit. Cela veut
dire que le vide autour de la sculpture en cire sera du banko, du plein. Par
contre la sculpture en cire, elle, sera du vide.
Lemplacement de la sculpture en cire deviendra un récipient un
peu spécial. On détermine lentrée du métal
liquide (cône de coulée) généralement à la
base de la sculpture, comme ça on a une finition sommaire. Par contre,
si lon a par exemple, un cheval avec de très fines jambes, on les
évite.On préférera mettre le cône de coulée
sur la croupe du cheval qui est une forme bien convexe et facile à retoucher
(ciselure) plutôt que sur la crinière qui est un élément
plein de détails
et pénible à ciseler. Pour remplir rapidement une citerne on met
un tuyau le plus gros possible. Dans notre cas la citerne cest le corps
du cheval. Le petit tuyau cest la jambe du cheval. Le gros tuyau cest
celui que lon mettra sur la croupe. Il faut remplir rapidement le moule,
le métal se refroidit et se fige assez vite sitôt quon ne
le chauffe plus. Il faut savoir que le moule est rempli entièrement de
métal liquide. Il nest pas pensable de mettre juste le métal
quil faut afin de retrouver notre cheval sans appendice technique. Le
cône de coulée est le point haut du moule, toute la sculpturese
trouve en dessous.
La gravité entraine le métal au point bas, sil ny
a pas de fuite, on remplit (dun jet) notre citerne cheval, son tuyau daccès,
et le tout à ras bord.
Il faut penser que tout se remplisse bien. On met la cire dans son sens de coulée
que lon a déterminé en positionnant le cône de coulée
et, comme si on
remplissait deau notre moule virtuel, avec une baguette horizontale, on
monte le niveau de leau, virtuelle également, en suivant le remplissage.
Ce stratagème nous permet dobserver sil y a déventuelles
poches dair où se coinceraient des bulles. Le résultat serait
un manque de métal. Lair (ennemie) séchappe par le
haut. Au moment de la coulée, la force du métal peut comprimer
de lair dans une poche, de plus le moule est poreux aux gaz. Mais tout
de même, certaines poches dair ne seront pas remplies de métal,
ou deau, si on ne permet pas aux gaz de séchapper facilement.
Pour ce faire il suffit de mettre une tige de cire au point haut de la poche
qui cesse den être une par le fait. En principe on relie cette tige
de cire à la partie supérieure du cône de coulée.
Cette tige se nomme en fonderie un évent (ami).
Quand le métal coule, on peut dire quil tombe, on ne le chauffe
plus et nous
avons vu quil se refroidit et fige assez vite. En fonderie on parle de
solification. Comme chacun sait, un corps chauffé se dilate, un corps
qui refroidit se contracte. Notre métal se dilate dans le creuset et
se contracte dans le moule. En fonderie on parle de retrait. Si nous avons des
épaisseurs homogènes ou à peu près, les effets du
retrait qui sont des contractions de la matière, des espèces de
déchirements du métal se trouveront dans le cône de coulée.
Celui-ci ayant la section la plus importante de lensemble, on la
prévu , refroidira en dernier. En fonderie ces déchirements sont
appelés retassures (ennemies). Il faut chercher à avoir des épaisseurs
homogènes dans la sculpture en cire. Il faut éviter davoir
des masses de métal réparties dans la sculpture, donc des masses
de cire. Sinon
il est fort probable que des retassures naitront dans ces masses. Si cest
possible on met deux cônes de coulée, le second servira plutôt
à éviter la retassure dans la masse repérée. On
peut encore mettre une boulette de cire plus grosse que la masse à protéger
de la retassure. Cette boulette plus importante refroidira en dernier et subira
donc la retassure. On la place toujours au-dessus de la masse à protéger.
Au moment de la solidification le métal pâteux passera de la masse,
un peu plus chaude (située au dessus), dans la pièce (située
en dessous), la gravité est encore utile à ce moment où
tout bouge lentement. En fonderie on appelle cette masse une masselotte (amie).
Avant de mouler on passe donc les évents, sil en faut, les masselottes,
sil en faut également, et on sait où mettre le cône
de coulée. Pour les masselottes, il est bon de préciser que le
diamètre du bâton de cire qui les relie à la pièce
est fonction de leur volume. Un bon fondeur sait bien réfléchir
à ces problèmes de tuyaux, cest un peu le plombier du bronze.
Il faut toujours se méfier de ces ennemis, lexpérience montre
que parfois les amis deviennent les ennemis. Cela pour dire que masselottes,
évents et cônes de
coulée ont leurs lois et quil est souhaitable de bien les comprendre.
~o~